lundi 27 décembre 2010

Morloth - Protectrice des Forêts

Il y a six mois de cela.....
"Bien, j'irais dans l'intérieur des terres pour voir ce qu'il en est, puisqu'il le faut"
Le regard sombre, résignée, Morloth se relève avec diligence après avoir reçu les ordres de sa confrérie. Les terres affichent des signes inhabituels et les tribus orques des désolations démoniaques s'allient sous une bannière commune. Les récentes enquêtes ont permis la découverte de contacts sectaires avec des humains venus des terres civilisées, contacts jusqu'alors impossibles.
"Mes amis, je vous laisse ainsi la charge de protéger nos terres alors que je débusquerais le mal qui se tapis dans l'ombre et qui s'enracine au plus profond du continent. Je ne sais encore ou chercher mais les étoiles me seront de bons conseils."
Cliff est le second à se relever après avoir présenté une nouvelle fois ses respects à ses supérieurs. Il regarde Morloth et sans dire mot dessine dans l'air des runes de protection.
"Courage, tu en auras besoin. Trouves au plus tôt ce qui se trame au plus profond des terres et reviens nous"
Cliff est un prêtre formé aux runes des scellés, un gardien formé aux magies qui retiennent les démons prisonniers au plus profond de Khyber. A sa gauche, une silhouette musculeuse dirige son regard dur et déterminé en leurs direction, les poings serrés. Vaunéa, barbare née dans les montagnes environnantes, sort son épée de son fourreau et la tiens fermement des deux mains.
"Tu peux partir tranquille, ils ne seront pas assez pour déborder mon épée, rien ne pourra arriver ici tant que j'y serais". 
A ces mots, l'épée se recouvre l'espace de quelques secondes d'une brume électrique étincelante.
"Garde donc tes forces et ton énergie pour les moments ou nous en auront besoin" Erdan regarde au loin avant de continuer "Je sens qu'il n'est plus question d'attaques éparses et que notre période de paix touche à sa fin. Laissons Morloth à sa tâche et commençons de suite à protéger ce qui peut l'être." 
C'est Thor qui se relève en dernier, prenant appuie sur son arc long pour se relever. Il baisse les yeux, songeur, pensant à sa vie passée. Il regarde ses compagnons et donne une accolade d'adieu à Morloth.
"Nous ne nous reverrons pas. Ce fut un honneur que de protéger notre terre à tes cotés."
L'instant d'après Morloth avait disparue, filant à une vitesse vertigineuse en direction de Sharn.

vendredi 3 décembre 2010

Au poste de la maison Sivis

Tamon et Steejans sont les deux seuls à aller vérifier si un courrier est arrivé à leur attention au bureau de la maison Sivis de la tour Maçon. Alors qu'ils profitent du trajet pour se remémorer avec fierté la bataille qu'ils ont mené contre le forgelier dans les bas fonds de Sharn, Tamon constate une anomalie qui éveille ses sens : la porte du bureau des courriers est restée entrebâillée, un choc visible ayant détruit une partie de ses gravures .

Prudemment et sans dire mot les deux hommes investissent rapidement les lieux. A l'intérieur, personne ne semble nuire au calme du bureau et seul un employé Gnome émet quelques faibles gémissements.
«que.... que..... les messages, les messages... »
Alors que le gnome reprend ses esprits aidé de Steejans, c'est Tamon qui effectue le premier l'état des lieux : A part les lampes éternelles brisées, le reste des lieux semble intact. En continuant l'inspection Tamon identifie quelques traces qui laissent deviner que les assaillants comptaient des Kobolds parmi leurs rangs.
« Les courriers, les messages, vite les compter, il faut que je les compte, nous ne perdons rien, jamais rien... »
Les deux protagonistes constatent avec un amusement muselé par l'étonnement la capacité du Gnome à se précipiter sur son pupitre pour y trier des documents éparpillés.
« Bien, la, bien, oui, ici, tout à fait, la, bien, c'est ici, droite, hum hum... oui, ... » Le gnome marmonne seul, concentré sur son inventaire
Steejans s'impatiente et interrompt la victime apparemment perturbée : « Dites moi, que c'est t il passé ici ? Vous avez été attaqués ? »
« C'est ici, oui....... pardon ? Que voulez vous ? Qui êtes vous ? Vous avez du courrier ? » Le gnome est encore sous le choc.
« Mon nom est Steejans, et voilà mon compagnon Tamon. Nous vous avons trouvé à terre, que c'est t il passé ?»
« Ah....... vous » Le Gnome semble baisser les yeux et prendre quelques instants pour réfléchir aux événements. « J'ai été attaqué par un groupe de Kobold, je n'ai pas eu le temps de réagir, c'est un fait très rare, j'étais afféré a retranscrire un message qui, bizarrement, vous était destiné...».
« Un message ? Ou es-t-il ? Donnez le nous »
«J'ai bien peur qu'il me faut vos papiers d'identité afin d'aller plus loin. Je ne peux adresser un message sans m'assurer d'avoir en face de moi son destinataire... »
Les deux hommes s'exécutent sans se faire prier et présentent leur documents en oubliant les évènements dont ils ont étés témoins. Le gnome rougit comme de honte après s'être assuré de l'identité de ses interlocuteurs.
« Des Kobolds, puis un forgelier. Ils sont arrivés immédiatement après que j'ai eu fini de retranscrire votre message. Le forgelier m'a demandé le message qui vous était destiné et j'ai bien sûr refusé d'obtempérer. Cette réaction ne lui a pas plus, Il m'a menacé violemment et à demandé aux Kobolds de chercher partout dans la pièce. J'ai paniqué et par réflex j'ai jeté un œil à votre message afin de vérifier qu'il était hors de leurs portée , je ne sais pas ce qui m'a pris. Le forgelier a vu ma réaction et s'est dirigé droit dessus pour s'en emparer. Il m'a assommé, et vous êtes arrivés. »
Steejans continue, peu satisfais des explications : « que disais ce message ? »
« Je ne sais pas, j'ai la capacité de retranscrire les messages sans les retenir. Cette faculté partagée par tous les employés de notre maison fait que les échanges qui circulent par nos services restent confidentiels ».
« Confidentiels ? Avez vous l'impression d'avoir rempli votre rôle sur cette transaction ? » S'agace Tamon
« Non, je le déplore. Je ne sais pas si cela peut vous aider, mais sachez que c'est une certaine Eleydrenne qui vous a envoyé ce message ». Le gnome, penaud, reprend la tâche de tri de ses documents pour expier une faute, pour occuper ses pensés.
Tamon et Steejans fulminent. Une opportunité de gagner l'argent qui leur manque pour entamer le voyage vers Wroat vient de s'envoler.
« Rentrons, nous n'obtiendrons rien de plus ici »
Les deux hommes quittent les lieux d'une humeur morose.
Une présence, les jumeaux.
« J'en ai assez d'être suivi, je pensais qu'ils avaient abandonné mais visiblement nous sommes encore dignes d'intérêt. »
« Et si nous allions au quartier rouge ? Peut être que la bas nous pourrions rentrer en bonne compagnie et.... comment dire ? Passer inaperçus tout en passant du bon temps, du très bon temps.... » Goguenard, Steejans savoure l'idée qu'il vient d'exprimer.
Une ombre ailée s'approche à vive allure des deux hommes. Cette ombre approchante sort Tamon de sa surprise face à la proposition de Steejans, les yeux encore brillants d'envie. Alors qu'une chouette géante fait son apparition a quelques mètres du guerrier, ce dernier reste tétanisé.
Un message tombe à ses pieds.
« Voilà qui est plus dissuasif qu'un gnome Chétif » Exprime Steejans, rassuré.
« Plus de temps à perdre, rentrons directement à l'auberge pour voir ce qu'il en est »

vendredi 26 novembre 2010

Premières réponses

C'est Tamon qui le premier se décide à rompre le mutisme du groupe.
"Vous avez laissé entendre que plusieurs ont quitté la guilde.... pour quelles raisons exactement ?"
Un regard pesant accompagné d'un long silence.
"Vous n'êtes donc pas encore complètement informés des effets du mal qui vous ronge." Tom cherche ses mots. "Les marqués subissent d'atroces cauchemars une fois la nuit venue alors que leur esprit est libre des contraintes du monde réel. Ce qui nous différencie les uns des autres est notre capacité à y survivre : A la moindre faiblesse l'ombre en profite pour gagner du terrain jusqu'à posséder complètement son hôte. Certains survivent des mois mais d'autres n'ont pas cette chance et meurent dans des souffrances sans nom à peines quelques semaines ou quelques heures après la contraction du mal. Civax et moi même sommes des exceptions, c'est ce que nous souhaitons à tous ceux qui rejoignent nos rangs."
La vérité est exposée clairement et sans détour et les regards se croisent, interrogateurs.
Morloth reprend "Bien, tout ceci est fâcheux. Avez vous appris qui est derrière tout cela et les raisons qu'ils ont de propager cette maladie ?"
Tom jette un coup d'œil pour chercher du réconfort auprès de Civax qui reste impassible.
"Malheureusement non, nous n'avons guerre pu en apprendre d'avantage"
Morloth s'interroge, une pointe d'accusation dans le ton : "Je suppose tout de même que vous n'êtes pas tous restés ici à vous apitoyer sur votre sort ? Vous devez avoir des projets à mener, les résultats d'enquêtes en cours ?"
Tom défend aussitôt son association et ses membres : "Ne croyez pas que nous restons ainsi à végéter en ruminant sur notre sort, ne croyez pas que nous ne voulons rien faire et que nous nous laissons envahir par la faiblesse. Nos moyens sont limités, très limités. Nos rangs comptent principalement des personnes du commun qui avaient déjà bien de la peine à assumer leur quotidien ordinaire. Aujourd'hui nous sommes arrivés à monter une organisation autonome qui subvient aux besoins de tous. " En pointant du doigt l'équipement guerrier de Steejans, il continue "Aucun parmi nous n'a les compétences et le matériel pour 'soit disant enquêter' comme vous l'avez fait." Notre objectif est bien sûr de comprendre et d'agir sur notre destin, mais avant tout nous offrons le refuge et la paix à ceux qui souffrent, à ceux qui ont étés rejetés."
Tamon change de sujet en profitant d'un temps de pause dans la réponse de leur hôte : "Nous avons remarqué être suivis, avez vous des informations à ce sujet ? "
Tom affiche un sourire gêné, mal à l'aise.
"Les fameux jumeaux, nous avons en effet tenté de les piéger en envoyant à leur poursuite deux anciens membre de la garde parmi nous. Deux jours plus tard, sans nouvelles, Civax les a retrouvé égorgés non loin d'ici."
Tamon laisse échapper un juron.
"Ils étaient deux, voilà pourquoi j'ai eu cette sensation lors de la bousculade qui m'a couté ma filature."
Lazam prend à son tour la parole "C'est peut être à notre tour de vous donner des informations : Nous avons appris que le groupe qui avait agit à Sharn a quitté les lieux et s'est séparé en deux. Le chef présumé, Murkhas, s'est dirigé dans les principautés de Lazâahr. Le chaman et les hommes en arme se seraient rendus à Wroat, la capitale de Brélande. Lorsque nous avons croisé Sarah, nous décidions de la marche à suivre."
Civax, jusque la silencieux, reprend : "Nous avions une piste, plus réaliste, qui consiste à aller consulter les archives de Korranberg, la bibliothèque tenue par les gnomes de la maison Sivis. S'il existe quelque part dans tout Khorvaire un endroit ou l'on peut trouver des informations sur notre maladie, c'est ici. Jusque là nous n'avons pas donné suite à ce projet faute de moyens, mais peut être que vous seriez en mesure de vous rendre sur les lieux ?"
"Nous n'avons ni argent ni chevaux. Quand bien même, suivre cette piste alors que l'autre risque de nous filer dans les doigts, c'est risqué", continue Morloth
"En même temps je n'ai guerre envie de me retrouver face à ce chaman, j'ai comme un mauvais souvenir de notre dernière rencontre" se souvient Tamon
Les discussions commencent avec des opinions diverses sur la marche à suivre et Tom conclue en proposant au groupe de se retirer puis de se retrouver au repas pour prendre une décision.

lundi 22 novembre 2010

Tom, premier des marqués

Le groupe suit de nouveau Sarah dans le même long couloir qui les a mené à leurs chambre. Le chemin se termine par une porte à moitié fermée d'où émanent des bruits de discussions.
"Les nouveaux sont là".
"Bien, faits les entrer" propose une voix forte et masculine.
Le groupe pénètre dans une chambre spacieuse aménagée en bureau. A l'intérieur, assis sur un siège qui un jour à du être confortable, un homme âgé d'une cinquantaine d'années passées. Sur sa joue une large balafre en duel perpétuel avec une cicatrice de moindre importance témoignent de son expérience.
Derrière lui une silhouette dérangeante, blafarde, aux traits indéfinissables : Un changelin qui ne cherche pas à cacher l'appartenance à sa race. Seul point qui ne peut passer inaperçu : la présence d'une marque sur son épaule.

"Bienvenue parmi nous ! On peut dire que rares sont sont qui nous rejoignent après avoir fait autant parler d'eux. Attaquer un repaire Daask qui plus est, voilà qui est téméraire, imprudent et fou, mais téméraire avant tout.
Je suppose que vous avez de nombreuses questions, mais laissez moi donc vous conter l'histoire de cette organisation" L'homme est avenant et parle avec enthousiasme, examinant du regard chacun de ses auditeurs.
Comme vous l'avez sans doute déjà compris, je me prénomme Tom et je suis le chef désigné de cette association de victimes. Derrière moi se trouve Civax, mon bras droit depuis maintenant deux ans et demi. Je suis prêt à parier que c'est la première fois que vous voyez un des siens arborer ses traits." Tom arbore un large sourire à l'exposé de son récit. "Nous avons fondé cette organisation il y a de cela un an et demi, alors que nous étions quatre. Des quatre fondateurs, seuls Civax et votre serviteur sont encore en vie. Nous sommes aujourd'hui environs 70 personnes, d'horizons divers, mais plus de 150 personnes ont fait parti de notre association. Tous ne sont pas de Sharn même si une forte augmentation de la contamination a été notable en cette période. Certaines personnes sont exilées des royaumes du Thrane ou d'Aundair, moi même je viens de Brélande, mais je n'ai pas la même histoire que la majorité d'entre nous."
Tous restent silencieux à l'exposé du récit.
"Il y a environs 7 ans, alors que la guerre faisait rage, mon corps d'armée a été laissé pour mort à la frontière du Karrnath. Des silhouettes se sont approchées de moi et j'ai perdu connaissance. J'ai été emmené plusieurs jours durant au travers des terres, les yeux bandés. Lorsque le bandeau me fut ôte j'étais captif dans une caverne, et c'est alors que tout à commencé."
Le regard de Tom semble se durcir.
"Des expériences, je ne saurais les compter. Des brûlures, des déchirements, des tortures, des tatouages effectués à une encre à l'odeur d'un sang noir, encore des brûlures. Le tout s'est terminé avec une immense cérémonie, j'étais alors faible et drogué, mais je me souviens de l'incantation lancinante de cette créature, cette ombre. Des éclairs.... et plus rien.
Je me suis réveillé avec cette marque que vous portez tous. Plus tard ils ont continué à m'examiner, à noter chacune de mes évolutions, de mes faits et gestes. J'ai eu comme vous de nombreux rêves que j'ai du combattre, cela n'avait de cesse, puis un jour, tout s'est arrêté : j'ai vaincu, l'ombre n'était plus."
 Tom examine l'assemblée, un regard déterminé et fier.
"Le plaisir de la victoire n'était visiblement pas partagé, j'ai dès lors cessé d'intéresser mes tortionnaires et j'ai été de nouveau transporté plusieurs semaines, encore une fois drogué. Alors que mon escorte préparait un campement j'ai profité d'une rare imprudence pour fuir, sans cesse, deux jours durant. J'ai erré un an le temps d'apprendre les terribles évènements du jour du Deuil et également la fin de la guerre, pour réaliser que j'avais été prisonnier pendant 3 ans. Sur la route j'ai croisé Civax qui arborait la même marque que moi. Nous avons fait connaissance et avons décidé de nous rendre à Sharn, la ville ou tous les mondes se croisent. J'ai été guidé par Civax au début de notre rencontre car ses facultés lui permettait de se fondre dans la foule et d'apprendre toutes les rumeurs à l'arrivée dans une ville. Comme cela nous avons croisé deux autres personnes, Gaelle et Johan qui aujourd'hui nous ont quitté. Ils ont étés contaminés eux aussi mais n'ont survécu que quelques mois, le temps de trouver ce repaire, de croiser quelques autres marqués en ville."
 Tom baisse la tête, prend son temps, puis continue
"Cela fait maintenant un an et demi que la guilde existe, nous avons peu de moyen, nous n'avons pas de combattant.... a part moi, Civax et deux soldats anciens membres de la garde, nous n'avons que peu de ressource, mais au moins nous sommes ensemble face à cette épreuve".
Tom regarde dans le vide, droit devant lui.
"Pardonnez moi, je m'égare et je ne sais plus par ou continuer, vous avez peut être des questions ? cela sera plus facile pour vous d'y voir clair"

En direction de la guilde

Sharn est surprenante de diversité, en termes de races, en termes de cultures, en terme d'architectures et de croyances. En traversant un quartier, l'ambiance peut passer de rues désertes et brumeuses habitées par les rescapés de Cyre à la folie des quartiers rouges ou les femmes de toutes races s'exposent aux plus offrants.

Les aventuriers se dirigent vers le District de Pierre-qui-Roule du Dura Median. Le district porte bien son nom dans le sens ou peu de résidences peuvent se targuer d'être intactes. Les intérieurs des tours sont fissurés voir détruits, recouverts dans la plupart des cas de moisissures.
"Le quartier est l'endroit idéal pour rester discrets : Les Daask et les Boromars occupent le devant de la scène en voulant prendre le contrôle du trafic de rêve-de-lys et la garde reste suffisamment présente pour décourager les petits malfrats d'occuper les lieux" précise Sarah. "Suivez-moi, nous sommes arrivés".
Sarah décale quelques planches moisies qui encombrent un passage que seuls les rats devraient connaître et commence à ramper à l'intérieur.
 "Vous espérez vraiment que nous allons vous suivre dans un piège aussi évident ?" Demande Morloth le sourcil levé d'un air presque amusée.
"Vous n'êtes pas obligés de me suivre, comme vous n'êtes pas obligés de savoir ce qui vous est arrivé. Vous connaissez le chemin, libre à vous de revenir ou non."
Une concertation silencieuse décide rapidement les marqués de se diriger en direction du tunnel. Au bout de quelques minutes à ramper il entendent trois à quatre frappes effectuée en rythme du bout des doigts sur une porte bloquant l'accès à l'autre coté.
"C'est Sarah, nous avons des visiteurs"
Le groupe débouche sur une large pièce aménagée en une taverne délabrée. A l'intérieur un homme trapu se se redirige vers le comptoir.
"Des nouveaux ?"
Sarah acquiesce d'un hochement de tête.
"Vous allez être présenté à Tom, notre chef. C'est le premier d'entre nous a avoir été marqué... enfin d'après les informations que nous sommes arrivés à rassembler".
L'intérieur des lieux est surprenant d'organisation et d'entretien si l'on considère l'aspect extérieur peu encourageant. Une salle ou des hommes et femmes semblent apprendre les rudiments du combat, une cuisine remplie de nourriture avec un couple de Halfelins qui s'affairent, puis un long couloir d'ou doivent partir des issues sur de nombreuses chambres.
"Si vous décidez de rester, vous pourrez occuper cette pièce. Si vous le voulez bien, attendez ici quelques instants, je vais prévenir Tom de votre arrivée."
Sans dire mot, Steejans, Morloth, Lazam, Tamon et Khamol occupent les lieux et commencent à accepter tacitement les faits en choisissant leurs couches.
A peine quelques minutes passent : "Veuillez me suivre, Tom semble impatient de vous voir."

samedi 20 novembre 2010

Une rencontre d'importance

Sûr de n'avoir étés suivis, tous passent le reste de la nuit dans l'auberge. La fatigue l'emporte sur l'adrénaline du combat qui précède et le groupe se laisse aller au sommeil.
Une ombre, malsaine, anormalement noire et pesante, une ombre qui tente de dominer, une ombre aux cris stridents et aux abords tranchant comme des rasoirs qui lacèrent la peau de sa victime
Tous se réveillent en sursaut, transpirant, mal à l'aise. Un bref échange de regards leur suffit pour comprendre qu'ils ont fait le même cauchemar. L'ambiance est morose en cette fin de matinée alors qu'ils discutent de la suite à donner aux événements.

Une femme rentre dans l'auberge et observe les occupants des lieux avant de se diriger rapidement vers la table des compagnons.
"Bonjour, je me prénomme Sarah. J'ai peur d'avoir entendu parler de vous alors que la discrétion est le crédo des gens comme nous. Il vous faut arrêter tout ce remue ménage, et vite. Terminez votre repas et accompagnez moi, il y a un lieu ou vous serez accueillis et accompagnés comme il se doit."
Morloth observe méfiante la femme qui vient leur prodiguer conseils. De petite taille pour une humaine, sa silhouette filiforme lui procure une grâce naturelle qui se prolonge dans sa façon de se mouvoir. Ses yeux noirs scrutent la salle avec une lueur qui démontre un esprit vif. Ses vêtements grisâtres sont quelconques et lui permettent probablement de rester inaperçue au milieu d'une foule.
Une marque
Par deux fois Morloth vérifie ce qu'elle à vu : Une marque qui semble dépasser de son col, le même aspect nébuleux, la même noirceur.
"Qu'est-ce qui nous prouve que  l'on peut vous faire confiance ?"
D'un geste discret qui décale son écharpe et révèle maintenant clairement les prémices de cette marque, Sarah annonce : "Nous avons étés des victimes, comme vous"

Des négociations à mener

"Pas si vite, je m'occuperais moi même des faibles qui sont tombés face à vous"
Une silhouette mystérieuse rejoint la salle, encapuchonnée et dissimulée sous une lourde cape. A sa droite et légèrement en avant pour assurer sa protection, Boontah est de retour.
"Que faites vous ici ? Je suppose que vous n'êtes pas venus ici pour me faire  constater que tous dans nos rangs ne méritent pas leur place ? Sachez qu'il vous sera impossible de ressortir vivant si j'en décide autrement." Les yeux de la silhouette semblent briller d'une lueur malsaine.
Tamon prends la parole en premier.
"Dernièrement vous avez aidé un groupe d'hommes venus dans les bas quartiers de Sharn. L'un d'eux se nommait Murkhas. Nous voulons savoir ou ils sont partis et ce qu'ils voulaient".
"Vous avez pénétrés dans notre enceinte afin de poursuivre ces hommes ? Avez vous bien le sens des réalités ? Connaissez vous même de nom l'organisation que nous représentons ?"
La silhouette semble parcourir la scène du regard avant de poursuivre.
"Ces orques à terre sont visiblement des incapables. Pour me l'avoir prouvé je vais vous récompenser en vous fournissant quelques réponses. Mais sachez que ma patience est limitée et que vous feriez mieux de déguerpir une fois que vous aurez appris ce que vous êtes venus chercher. Ces hommes sont partis à Wroat, ils ont quitté les lieux il y a de cela quelques jours. J'ai cru comprendre qu'ils avaient des affaires à mener la bas, en particulier dans les cryptes de l'Eglise de la Flamme d'Argent. Quand à Murkhas qui semble occuper un grade d'importance au sein de son organisation, il est parti dans l'une des principauté de Lhazâr, je ne saurais vous dire laquelle. Et maintenant allez vous en, je ne me répèterais pas."
"Savez vous ce qui nous est arrivé ?" continue Morloth
La silhouette ignore la question et commande d'une voix forte :"Boontah, raccompagne ces individus hors de nos locaux, nous avons du travail. Si jamais ils s'attardent trop, tues les."
Boontah s'avance d'un pas rapide et se rapproche du groupe dépité d'avoir pris tant de risques pour si peu d'informations.
"Je ne sais pas vous, mais je n'ai aucune intention de m'essayer à combattre ce troll, la folie n'est pas un trait de ma personnalité" dis Morloth en se dirigeant vivement vers la sortie.
Le reste du groupe prend sa suite sans se faire prier. Sur leur chemin la herse est retombée, bloquée dans sa course par l'amas de leurs premières victimes disposées là par Tamon.
"Merci Tamon, de rien mes amis" récite l'intéressé devant l'ingratitude de ses compagnons qui franchissent le seuil du couloir.
Dehors il fait encore nuit, le crachin incessant est presque le bienvenue alors qu'ils rejoignent d'un pas rapide leur auberge.

Un combat mal engagé

Lazam, Tamon, Morloth et Khamol s'abritent derrière Steejans en refusant un affrontement direct qui les exposerait aux archers.
"Quosthär, va déloger ces intrus et montre leurs qu'on ne plaisante pas avec les Daask, et qu'on libère les chiens !"
L'énorme Orque, torse nu, se précipite en direction du couloir ou le groupe est embusqué. Sa course est accompagné de jappements qui le dépassent rapidement, crocs en avant sur leurs cibles.

Une flamme noire concentrée dans une forme cylindrique se dirige vers l'orque gigantesque, puis explose en englobant dans rayon les chiens qui s'écroulent au sol. Lazam contemple son oeuvre avec satisfaction.

Steejans se positionne fermement à l'entrée du couloir et protège de sa présence ses compagnons. L'orque arrive rapidement et charge l'homme en armure qui encaisse le choc.
Steejans recule d'un pas.
Tamon, Morloth et Lazam entourent Quosthär et concentrent leurs attaques sur lui pour libérer Steejans de ses assauts.

Alors que les archers changent de position pour atteindre leurs cibles et que les orques en arme suivent leur plus grand combattant, Quosthär lève son énorme hache et la fait tournoyer, blessant terriblement ses assaillant et les repoussant tous de trois pas.
Le combat fait rage
Les attaques coordonnées de Tamon et Morloth sur Quosthär commencent à porter leurs fruits alors que Steejans contient tout juste les chocs avec son bouclier. La technique s'avère payante au moment ou Lazham, libre de toute action, déchaine les éléments sur sa victime qui tombe à genoux.

Le groupe ne perd pas de temps et s'avance en direction du centre de la salle. Il terrassent rapidement les archers, bien moins résistants que leurs compagnons d'arme.
"Bien, il semble que vous ne changerez pas d'avis, vous aurez mérité votre sort. Boontah ! viens servir ton maître ! viens punir ces intrus !"
Rhuss, l'orque en armure de plaques, s'avance alors que le sol commence à trembler sous de lourds pas.
La majorité du groupe se concentre sur cette nouvelle cible alors que  Lazam emplois son énergie à combattre les autres orques éparpillés.

Un troll de trois mètres, Boontah, fait alors son apparition dans la salle, hagard, cherchant son commandant des yeux.

Lazam est blessée mais décide tout de même de rester au combat alors que Steejans vacille sous les assauts du commandant. Morloth déchaine ses dernières ressources afin de lancer deux terribles coups qui ont raison de leur cible.

Boontah regarde la scène, perdu, puis cherche autours de lui : Tous ses alliés sont tombés, le voilà seul au cœur de la bataille. Il semble s'interroger un instant puis fait demi-tour et quitte le combat sur une réflexion enfantine.
"Boontah chercher ordre, Boontah demander".
Les combattants profitent de cet instant de répits pour soigner leurs blessures.
"Il n'y a pas de temps à perdre, sortons d'ici et prenons avec nous l'orque en armure pour l'interroger".

jeudi 18 novembre 2010

Plus loin dans le repaire Daask


Lazam se faufile sans mal au travers des barreaux grossiers, aussi rassurée qu'une brebis se dirigeant vers une meute de loups. A son plus grand soulagement, le couloir reste désert jusqu'à ce qu'elle atteigne le levier et qu'elle tente de l'actionner.
"Un bruit sourd, l'action d'un contre poids, la herse s'ouvre."
Les marqués s'engouffrent dans le couloir, armes en main. Tamon, avant de suivre ses compagnons, prend quelques minutes pour empiler les corps de leurs premières victime sous la herse.
"Si jamais une mauvaise surprise déclenche la fermeture de la grille, nous pourrons tout de même sortir sans nous poser de questions".
Le silence règne dans les lieux. Seuls les bruits de pas de Steejans raisonnent sur les murs de pierre. Le couloir tourne brusquement vers la gauche. Morloth jette un œil discret et découvre une large pièce dans laquelle règnent quatre gigantesques piliers servant d'abri à des archers, réfugiés en seconde ligne d'un groupe de six orques. L'un de ces orques est muni d'une épée à deux mains et armuré de plaques de métal. A sa droite, une gigantesque silhouette qui le domine de trois têtes, munie d'une large hache à deux mains, une chevelure noire, longue et hirsute, des yeux injectés de sangs, impatients de répandre le sang des intrus.

L'orque en armure de plaque prend alors la parole.
"Entrez donc, nous consentons à vous accorder une faveur. Vous allez nous donner l'intégralité de ce que vous possédez, et vous pourrez repartir en vie après une bonne correction.".
"J'ai une autre proposition, laquai difforme" Réponds Steejans. "Donnes nous toutes les informations que tu as sur Murkhas et ses hommes et nous ne vous tuons pas."
L'orque éclate de rire, un rire guttural qui affirme toute la confiance dont il dispose sur l'issue favorable que lui réserve le combat à venir.
"Fermez la herse !"
Un bruit de mécanisme retenti en réponse à cet ordre et semble terminer sa course dans un bruit d'os brisés.
"Et vous, amuseurs de rues, venez donc nous montrer de quoi vous êtes capables".

Une percée éclair


Le groupe se rue en direction de la salle en bas des escaliers. Au fur et à mesure de leur avancement des bruits de mouvements se font entendre :
"Allumez les feux"
Au moments ou ils arrivent dans une pièce de taille moyenne, une torche lancée depuis le fond de la salle virevolte et termine sa course dans un amas de poisse au sol. La réaction est immédiate, la solution noirâtre s'enflamme et commence à nourrir l'atmosphère d'une épaisse fumée.
Des bruits de déclenchements sourds retentissent : Deux flèches s'écrasent sur le mur derrière Steejans.
Morloth se précipite dans la salle pour défaire ses ennemis avant que la fumée ne les aveugle complètement. Lazam commence à réciter une formule comme pour aider sa concentration et libère une décharge d'énergie en direction de deux gobelins embusqués. Son sortilège provoque la libération d'une flamme noire qui rebondit sur sa cible et provoque des hurlements de douleurs.
Morloth infuse son arme et s'en sert pour diriger sur l'orque qui lui fait face une énergie électrique qui provoque son étourdissement.
Steejans se précipite et trouve sa cible : elle n'ira nulle part, d'autant que Tamon s'apprête à la contourner pour lui porter de terribles coups.
Le combat est aussi éphémère que les flammes au centre de la pièce. Tout est redevenu calme, la fumée se concentre au plafond de la pièce et permet de nouveau de respirer convenablement.
"C'est tout ? J'aurais espéré un peu plus de combativité." s'enorgueillit Steejans.
La pièce est vite examinée : outre le couloir qui leurs faisait face et qui se termine en cul de sac. Le seul espoir de progression réside dans une issue bloquée par une herse. Tamon commence à en examiner les mécanismes apparent alors que Morloth ne quitte pas des yeux le couloir que cette herse protège.
"Je n'arriverais pas à l'ouvrir, il y a un double mécanisme dont je ne comprend pas le fonctionnement. Quand bien même, il faudrait une force surnaturelle pour soulever cette grille de fonte."
"Ce levier, plus loin, pensez vous qu'il puisse actionner le mécanisme d'ouverture ?" Demande Morloth en désignant un dispositif situé de l'autre coté.
"Probablement, mais il ne me faudrait pas mesurer plus qu'un halfelin pour me faufiler jusque là....."
Tous les regards se tournent alors en direction de Lazam, comme pour jauger de sa corpulence.
"Je savais que j'aurais du profiter plus du dernier repas....." Résignée.... "j'y vais, couvrez moi".

Le repaire des Daask

Au soir tombé, tous se mettent en route. Dans l'obscurité naturelle des lieux ou même en plein jour seuls quelques rares rayons de soleil arrivent à filtrer, les bas quartiers, à peine équipés de pierres de lumières, sont peuplés d'ombres et de bruits inquiétants. La brume issue des activités industrielle des profondeurs vient s'écraser contre les ponts des étages supérieurs, puis se condense pour former une pluie presque permanente : le crachin des ponts.
Une ombre
Morloth et Tamon sont aux aguets. Le groupe s'attarde quelques instants avant de reprendre sa route, le temps d'être sûr que ces ombres ne soient que l'effet de passants apeurés. De longues minutes de marche s'écoulent par dizaines, puis la tour ciblée se dévoile enfin.

Une porte en piteux état se dresse devant eux, faite de bois pourrissant mais renforcée d'une structure de métal menaçante aux pics aiguisés.
"Observons ici quelques instants"
Une heure d'attente et enfin un groupe se présente à cette porte. Dissimulés dans les ombres, tous analysent la scène du regard.
Une des silhouette frappe à la porte d'un bruit lourd et sourd.
La porte s'ouvre, à l'intérieur une seule silhouette, peut être deux.
Une transaction commerciale, immédiatement dissimulée parmi l'équipement de la silhouette.
La porte se referme, le groupe disparait.
Les aventuriers restent encore quelques instants tapis dans l'ombre afin d'être sûr de ne pas être repérés. Tamon prends la parole le premier.
"J'ai une technique pour rentrer discrètement.... restez en arrière et ne faites pas de bruit"
Tamon se dirige à la porte et imite le groupe qu'ils ont vu précédemment, frappant de la paume de sa dague la lourde porte. La porte s'ouvre et révèle des escaliers qui s'enfoncent en contre bas. Une silhouette orque apparait et l'interroge.
"Combien ?"
"De ? combien ? heu.... bien sûr"
L'orque devient méfiant et commence à porter la main à son épée. D'un geste vif, Tamon décoche un carreau de son arbalète à main à bout portant, parfaitement bien exécuté, ce qui propulse le corps de l'orque inerte dans une chute fracassante un étage plus bas.
Des cris d'alerte retentissent
Le reste du groupe ne se fait pas prier et se précipite dans les locaux afin d'accompagner Tamon à l'intérieur.
"Bravo, belle technique, discrétion exemplaire" Ironise Morloth
"Moi c'est une technique qui me plait" concluent en coeur Steejans et Lazam.
Le groupe se précipite dans les locaux, prêts à en découdre avec les occupants des lieux.

mercredi 17 novembre 2010

De retour chez l'enquêteur

Le matin arrive et avec lui les résolutions des aventuriers à découvrir seuls des informations s'évanouissent. L'échoppe de Creilath n'est pas plus accessible en matinée que dans l'après midi, le bazar semble être un lieu en perpétuelle ébullition.
La voix du demi-orque crie victoire à l'entrée de Lazam dans les lieux.
"Ah, je vois que vous avez changé d'avis, bonne décision, suivez moi donc à mon bureau que nous puissions discuter tranquillement. Urzath, gardes la porte que nous ne soyons pas dérangés."
Les discussions reprennent la ou elles s'étaient arrêtées, avec peut être une pointe d'arrogance supplémentaire dans la bouche de celui qui détient les informations. Tamon diriges les négociations en essayant de faire baisser les prix, essayant de récupérer un maximum d'indices pour s'assurer qu'ils ne paieront pas de sommes déraisonnable pour rien.

Finalement un premier accord est trouvé pour une information, et c'est Steejans qui le premier use de sa bourse.
"Les Daask, cette guilde de criminels, semble avoir participé aux attaques. Lorsque j'ai constaté que les rumeurs d'attaques persistaient, j'ai voulu en savoir plus. Je me suis dès lors intéressé à différentes organisations, et c'est mon deuxième choix qui s'est avéré payant. Les Daask ne sont pas derrière les attaques à proprement parler, ils se contentent de bloquer les rues ou le groupe d'homme officie par la suite. Toutes les attaques ont eue lieu dans les bas quartier, mais ça, ce n'est pas une surprise, les bas quartiers sont les seuls à être laissés pour compte."
"C'est tout ? C'est cette information qui vient de nous coûter 500 pièces d'ors ?" S'agace Steejans.
"Visiblement, vous n'êtes pas de Sharn. S'aventurer à livrer une information concernant les Daask n'est pas sans conséquences si cela se sait. Toutefois, les temps sont difficiles et votre argent m'est nécessaire. En temps normal j'aurais simplement feint ne rien savoir. Maintenant si vous considérez cette information comme inutile, vous êtes libre de partir et de ne pas payer pour connaître la suite."
Tamon hésites un instant. Natif de Sharn, il sait très bien ce qu'il en coûte d'être perçu comme un ennemi de cette guilde monstrueuse. Il jauge ses camarades et perçoit en lui cette marque qui le ronge, cette marque dont il doit connaître l'origine. Il délie à son tour sa bourse pour confier au demi orque la somme qu'il réclame pour une autre information.
"Le groupe qui réalise ces attaques à quitté Sharn. Ils se sont séparés en deux plus petits groupes. Le premier a emprunté le fulgurant afin de se rendre à Wroat. Les hommes semblaient avoir pour chef un grand orque accoutré tel un chaman ou un dévot. "
"Celui qui t'as projeté à terre j'en suis sûr"
Creilath, à cette réflexion, semble lever un sourcil et comprendre que les aventuriers ont étés victimes du groupe dont il est question.
"Je n'ai pas perçu toutes leurs discussions, mais j'ai compris qu'il discutaient d'un rituel ou d'une cérémonie, de morts vivants, et également de l'Eglise de la Flamme d'Argent. L'autre groupe, plus restreint, s'est rendu sur les docks. J'y ai vu le chef discuter avec un capitaine de navire. J'ai ouï dire que la somme échangée aurait permis à n'importe qui de voyager jusqu'aux Principautés de Lhazâr. Si tant est que l'information puisse vous être utile, le nom de cet homme est Murkhas.".
Le demi-orque semble prendre une longue inspiration comme pour se détendre, comme pour prendre du courage.
"Ecoutez, je crois comprendre pourquoi vous êtes là et pourquoi vous cherchez ces informations. Je vais vous donner cette dernière gratuitement, considérez cela comme une offre destinée à mes nouveaux clients. Je connais la localisation de la troupe des Daask qui a assisté ce groupe à procéder à leurs exactions toutes ces semaines. Comme vous vouez en doutez, ils logent dans le Dura du Bas, dans un des quartiers les plus délabrés."
Creilath explique alors la localisation de cette tour, et la façon de s'y rendre la moins risquée.
"Je ne sais pas ce que vous allez faire de ces informations, mais soyons clairs, vous n'avez jamais rien obtenu de moi."

mardi 16 novembre 2010

Suivis...

"Nous sommes suivis" annonce Tamon
"Ah, tout de même..... j'en avais assez de souligner l'évidence. J'attendais que quelqu'un d'autre s'en rende compte." s'empresse de répondre Morloth. "Et dire que c'est vous qui êtes censé être les plus habitué des lieux"
Une silhouette filiforme les observe, vive, furtive, elle échappe à toute possibilité d'identification.

Les aventuriers décident de se séparer pour confondre leur poursuivant. Tamon s'écarte seul pour essayer de prendre la silhouette à revers... mais au dernier moment se retrouve chahuté et incapable d'accomplir sa mission.

De nouveau rassemblés à l'auberge, bredouilles, l'enquête au point mort, les aventuriers font le point.
"C'est un elfe, j'en suis presque certain. J'allais le rattraper au moment ou j'ai été bousculé. Je n'arrêtes pas de repenser à la scène, et bizarrement je suis sûr que celui qui m'a bousculé était le portrait craché de ma cible...".
"Bon, ces bières, elles arrivent ?" Steejans, a moitié endormis sur la table, lève les yeux en direction de l'aubergiste, puis repose le front entre ses bras.
Les discussions continuent et plus tard dans l'après midi tous se décident à enquêter plus en avant, en deux groupes distincts, pour se retrouver quelques heures plus tard sans plus d'information.
"Encore suivi"
"Nous aussi"
"Sortons de la ville, c'est leur terrain et nous n'arriverons jamais à les surprendre ici. Dans la forêt aux abords de Sharn il en sera autrement. "
Aux aurores le lendemain le groupe se dirige vers la sortie de Sharn, errant suffisamment longtemps pour s'assurer d'être suivi. Les abords de Sharn sont escarpés et les terres affichent leur caractère volcanique. Une heure de marche plus tard la forêt reprend ses droits et Morloth semble revivre et respirer à son aise. L'impression d'être suivi les a quitté, peut être que leur traque est devenue plus discrète ?

Après une journée de marche permettant à la nuit de s'installer confortablement : 
"Établissons le camp ici, faites des tours de garde. Je vais m'assurer que tout ici est calme et que nous ne sommes pas suivis. Faites moi confiance, si nous sommes menacés, je le verrais."
Une traque animale commence alors : Morloth se jette corps et âme dans cette nature dense et semble caresser les terrains boisés pour ne faire qu'un avec eux, telle une créature ayant vécu dans les lieux toute sa vie, comme si elle même appartenait à la forêt et à sa faune.
Un hurlement de loup retenti
Morloth lève les yeux et hume l'air environnant à la recherche de traces de poursuivants.
Rien
"Remonter plus loin dans la forêt, encore plus loin, pour être sûre."
3 heures de course, toujours rien
L'aube se fait proche, Lazam à son tour de garde est surprise par des mouvements proche : Morloth est de retour.
"Ils n'ont pas quittés la ville, j'en suis sûr. Rentrons, c'est ma faute, cela ne sert à rien, je nous ai fait perdre un temps précieux."
 Une nouvelle journée de marche en direction de l'imposante Cité des Tours, pour terminer la journée dans cette même auberge, avec les mêmes informations que la veille, les mêmes informations que l'avant veille.
"Demain, quoi qu'il en coûte, nous irons voir cet enquêteur."

lundi 15 novembre 2010

L'enquête ne donne rien

Les aventuriers se retrouvent à l'auberge du messager, lieu de rendez vous désigné lors de leur séparation. Attablés, ils en profitent pour rendre compte de leur échec respectif à trouver plus d'informations sur ce qui leur est arrivé.
"Joréna nous a dit avant de partir que plusieurs avaient étés victimes de la même fièvre que nous, nous aurions peut être du demander plus d'informations à ce sujet ?"
Tamon prend la parole : "C'est trop tard maintenant, j'ai peur que nous ayons l'air suspect....  Sans compter que nous nous sommes quittés en des termes relativement mauvais lors du paiement. Je connais peut être quelqu'un en mesure de nous aider, un enquêteur avec qui j'ai déjà eu affaire. Il se nomme Creilath et dispose d'une échoppe dans le quartier du Bazar dans le Dura du Milieu. A moins que quelqu'un ne propose mieux ?"
Au silence général, d'un accord tacite, le groupe termine son repas et se met en route vers l'échoppe.

Le quartier du Bazar porte bien son nom, la foule grouillante virevolte de ponts en ponts à la recherche des meilleures affaires, s'attardant sur des étales à la qualité plus que variable.
"C'est ici"
La boutique semble sombre à dessein, à même d'assurer à quiconque le souhaite un abri des regards. Creilath est un demi-orque d'âge moyen, les traits marqués, plusieurs balafres visibles sur le visage. D'un voix rauque et d'un sourire abimé il s'inquiète de la venue de ses visiteurs, en observant Morloth en particulier.
"Vous seriez venue seule, j'aurais parié sur la recherche de l'amant menteur afin de vous venger. Vu votre troupe, je doute que ce soit la raison de votre venue ?"
Tamon prends la parole avant même que les yeux de l'elfe n'aient le temps de bruler d'une colère trop vive : "Nous recherchons des informations sur des attaques menées ces derniers temps dans les bas quartiers de Sharn. D'après la maison Jorasco cela fait maintenant 6 mois que cela dure, on parle d'une fièvre dont l'origine n'est pas naturelle, de morts étranges retrouvés comme brulés."
Alors qu'elle observe Creilath, Morloth semble déceler une lueur de contentement dans son regard.
"J'ai peut être en effet quelques informations à ce sujet, mais elles sont rares... et chères"
Le demi-orque marque une pause et observe son auditoire.
"600 pièces d'or l'information, 1300 pièces d'or pour tout ce que je sais"
Les négociations s'enflamment alors à ce moment précis, le demi orque refusant de baisser ses tarifs et annonçant des indices tangibles pour décider ses clients. Finalement, aucun échange d'argent n'est réalisé et les marqués sortent de l'échoppe décidés à trouver des pistes par eux même.

dimanche 14 novembre 2010

Quelques détails d'importance

Le canevas ! 
Comme sous le coup d'une révélation, Tamon se précipite dans l'armoire ou sont rangées ses affaires et n'a besoin que de quelques secondes pour voir que le canevas de Eleydren d'Cannith est toujours en sa possession. Plus sereinement, il termine de remettre de l'ordre dans son sac et s'apprête à quitter les lieux.

Pour les soins, Joréna réclame 50 pièces d'or par personnes, somme qui provoque la révolte de la plupart d'entre eux mais dont ils s'acquittent. Morloth négocie toutefois une baisse substantielle à laquelle seules les personnes sans ressource peuvent prétendre et n'allège sa bourse que du cinquième de la somme.
"Retrouvons-nous à l'auberge du messager d'ici deux heures, moi et Steejans avons des affaires en cours à régler."
Les deux se rendent à l'auberge de l'enclume brisée, lieu de leur première rencontre avec Eleydren. La dame n'est pas la mais Eranna d'Ghallanda les fait patienter le temps qu'un messager aille la prévenir.

Une heure s'écoule et Eleydren fait son apparition, richement habillée, maquillée à la perfection, le regard perçant et une prestance désarmante pour qui ne fréquente pas les milieux bourgeois. Un sourire plein d'espoir se lit sur son visage alors qu'elle croise le regarde de Steejans.
"Alors ? avez vous trouvé des indices ?"
Sans un mot, Tamon transmet un sac en toile dans lequel se trouve le canevas. Eleydren jette un oeil à l'intérieur et semble retenir son souffle à la vue de son contenu. D'une voix presque tremblante elle remercie les aventuriers et leur confie rapidement deux lettres de crédit d'un montant de 1000 pièces d'or chacun.
"Je vous remercie, vous m'avez grandement aidé... bien plus vite que je ne l'imaginait. J'ai de nombreuses choses à faire avec cette découverte mais je reprendrais probablement contact avec vous. Surveillez le poste Sivis de cette même tour s'il vous plait. Si je dois refaire appel à vous, ce dont je ne doute pas, votre peine sera récompensée"
Dame Eleydren prend alors congé et quitte les lieux.
"Nous avons bien fait de ne pas lui parler de cette marque, les maisons à dracogramme n'aiment pas les porteurs d'aberrations et il aurait été dommage de risquer de perdre une telle source de revenus..."
Tamon et Steejans quittent à leur tour les lieux pour commencer une enquête plus personnelle.

Contamination, la découverte

Tous se réveillent au même instant, tous se réveillent en sursaut, tous avec le soulagement de ne plus voir cette ombre menaçante. Échanges de regards, les souvenirs qui reviennent, tout n'était pas qu'un rêve.
Lazam se lève d'un bon, de vives démangeaisons sur le torse
Le halfelin pris de folie se débat comme si des braises parsemaient son corps, puis fini sa ruée torse nu, roulé en boule à même le sol.
Sur son torse une marque. Une gigantesque marque telle une ombre posée à fleur de peau. Un dracogramme ? Aucun dracogramme n'a cet aspect. Une marque aberrante ? Non plus, le caractère vivant de cette ombre semble plus vouloir envahir son réceptacle que faire partie de lui.
Tous s'interrogent, seraient-ils eux aussi marqués ? La douleur qu'ils ressent serait-elle provoquée par un traitement identique ? Khamol découvre alors une marque naissante, d'importance moindre, sur son arrière cuisse droite, Tamon découvre la même chose sur son épaule droite et Steejans l'arbore sur la jambe gauche. Toutes des marques aux mêmes motifs.
"Cela ne devrait pas vous tuer..... " ces paroles raisonnent alors dans leur mémoire.
Seule Morloth, après un examen sommaire, semble vierge de toute marque.
"C'est évident, cela contamine les esprits faibles, les gens de piètre volonté. Je compatis toutefois à votre perversion et espère que vous serez vite rétablis. Personnellement, je n'ai plus rien à faire ici."
Morloth commence alors à rassembler ses affaires sous les protestations de  Khamol.
"Attendez, j'ai mis du temps a trouver ma propre marque, il est possible que vous soyez contaminée sans le savoir.... peut être dans votre dos ?"
Morloth écoute distraitement l'homme à sa gauche mais ne semble guère y prêter attention.
"Si vous souhaitez que je vous aide dites le simplement, je vois bien que seuls vous n'arriverez à rien et je lis vos intentions de découvrir ce qui c'est réellement passé."
Lazam se relève, épuisé et essoufflé, le regard perdu dans une colère aveugle, puis se calme enfin.
"Moi, j'ai besoin d'aide, je veux savoir"
"Vous êtes originaires des plaines de Talentes si je ne m'abuse ?" Réponds Morloth. "A la vue de votre accoutrement rudimentaire et de votre équipement de voyage vous n'avez pas l'air d'être habitué à cette citée."
"En effet, et je regrette d'avoir posé les pieds ici, commémoration ou pas"
Morloth semble réfléchir un instant, puis jauge un à un les autres hommes de la salle.
"Très bien, comptez sur moi, après tout je ne sais ou chercher ce que je suis venu trouver en ces lieux.... errer au hasard ou vous accompagner,  quelle différence après tout ?"

samedi 13 novembre 2010

Réveil à la maison Jorasco

Des cauchemars, d'horribles cauchemars, des ombres, une lutte contre son double maléfique, une lutte contre la facilité, contre sa propre volonté..... des brulures..... le retour au calme, le retour à la réalité.
"Bonjour, je me prénomme Joréna d'Jorasco, vous avez été retrouvés inconscient au milieu d'une rue dans le Bas Dura. Par chance une patrouille de la garde passait par là et vous a amené à nous."
Khamol est le premier a entendre le récit de leur arrivée sur les lieux. Prêtre qui vénère l'Ost Souverain, il était perdu dans les bas quartiers de Sharn au moment de l'attaque, à la recherche d'une auberge aussi modeste que ses ressources. Ses vêtements ne laissent aucuns doutes sur son origine.

A ses cotés, Morloth, une elfe, druide de la guilde des Protecteurs de la Foret issue des confins d'Eldène. Son regard antipathique laisse transparaitre une animosité envers tout ce qui l'entoure. La rancœur qu'elle garde de l'époque de la guerre semble intarissable : Aundair, à l'époque, laissa son peuple seul face aux invasions pour concentrer ses troupes à la défense des terres plus civilisées.
Steejans et Tamon se réveillent à leur tour.
"Votre dernier ami n'a pas eu votre chance, il semble qu'il ai été atteint d'une fièvre violente qui refuse de le quitter. Vous devriez tous rester alités encore quelques temps, attendre qu'il soit complètement rétabli. Nous lui avons administré des soins plus conséquents, nous espérons avoir des résultats prochainement."
Tous sombrent de nouveau dans le sommeil, bercés par les encens qui envahissent les lieux.
Lazam se tord de douleurs, à deux doigts de sombrer dans une folie sans retour. Il livre un combat impossible contre une ombre omniprésente dans son esprit, un combat sans fin dans lequel il participe de toutes ses forces. Alors qu'il baisse sa garde, l'ombre emprunte une brèche dans sa volonté, prend le dessus et l'envahi. D'un dernier effort....... NON !
Lazam émerge de son sommeil, en nage.

Attaque dans les bas quartiers

Dans la rue, le calme, un calme inhabituel pour un quartier si agité, il se trame quelque chose.

Steejans et Tamon arrivent en vue d'un groupe d'homme qui leur font face et qui bloquent l'avancée de trois autres passants. A peine ont t ils le temps de s'interroger sur cette posture menaçante qu'il se retrouvent à leur tour encerclés par d'autres qui surgissent de leurs arrières.

Les assaillants arborent des armures de mailles noires, de longues épées à deux mains et des casques qui recouvrent complètement leurs visages. Dix fantassins, cinq arbalétriers.
Un homme se distingue de la troupe, il arbore des gantelets pourpres qui luisent de façon surnaturelle. A ses cotés un chaman demi-orque observe la scène d'un regard dur.
"Bien, cela ne devrait pas être long, merci de rester rassemblés."
Tamon tente de fuir mais se retrouve immobilisé au sol par un projectile noir issu du bâton du chaman. Les personnes encerclées restent bouche bée devant la scène, pétrifiées.
Une formule est prononcée et des projectiles surgissent du gantelet.
Une douleur atroce saisi les victimes du sortilège qui toutes tombent à terre et perdent connaissance. Steejans est le seul à résister, l'honneur le poussant à n'avoir qu'un seul genoux à terre.
"Vous devriez survivre, pour la plupart. "
Steejans perd à son tour connaissance.

En direction de la surface

"Pressons le pas mais soyons sur nos gardes, continuons à rester discrets."
A mi chemin, une voix caverneuse
"Alors comme cela vous avez défait mes soldats. Il semble que votre employeur, qui qu'il soit, ai trouvé de bons mercenaires."
Le visage impassible et sans émotion d'un forgelier
"Mon nom est Sabre, je ne vous ferais malheureusement pas la faveur de vous laisser en vie si vous persistez à conserver vos trouvailles. Donnez moi le tout et je consentirais à vous laisser en vie"
 Tamon et Steejans échangent un regard entendu, il va falloir se battre malgré le caractère imposant de leur adversaire.
"Nous ne te donnerons rien, et s'il le faut, nous te mettrons en pièces comme tes prédécesseurs !"
 D'une voix forte et résonnante, le forgelier commence à invectiver les aventuriers.
"IMBECILES, si vous en avez décidé ainsi, MOUREZ"
 Des silhouettes sortent de l'ombre, attirés par le bruit.
Des créatures canines démoniaques surgissent de l'ombre et se jettent sur le forgelier, projeté à terre. L'un d'elle, plus imposante qu'un ours noir, fixe ses crocs qui transpercent  l'armure de sa victime.

Tamon profite de l'instant, sans réfléchir, et annonce la fuite vers la sortie.
Une course contre les prédateurs.
Des bruits de poursuite se font de plus en plus présent mais la porte se rapproche. Les aventuriers bondissent et se précipitent pour refermer le scellé. La porte commence son mouvement de fermeture, les gonds se mouvent.
Un choc brutal, une créature s'écrase contre la porte.
"De peu mon ami.... remontons à la surface"

Au pas de course pour éviter toute nouvelle rencontre, les rescapés passent par le marché de la fouine ou un Kobold saute de joie au moment ou les pièces promises volent à sa bourse. Quelques heures plus tard, alors que la nuit est au plus sombre, voilà Steejans et Tamon dans les bas quartiers de Sharn, dans une rue étrangement déserte.

L'ancien quartier de la forge

Les attaquants ont étés défaits, le calme est revenu dans l'échangeur de vannes et seuls les déchets expulsés des conduits continuent leur valse incessante. Fouilles et recherches ne donnent rien sur les corps sans vie : il est temps de reprendre la route et de s'enfoncer plus loin dans l'échangeur.

A peine 400 mètres plus loin apparait à leur vue une intersection dont l'un des passages présente une lourde porte majestueuse entourée de symboles runiques.
Un scellé
Tamon ouvre le journal de Bonal pour y retrouver des informations à ce sujet, recherche couronnée de succès alors que les gonds de la porte crissent à son ouverture.
Une odeur de pourriture, des lieux lugubres et inexplorés depuis des années
Les aventuriers équipent leurs torches et commencent prudemment l'exploration des lieux. A terre, de nombreux insectes, sortes de cafards difformes. Tamon part en éclaireur et identifie la silhouette d'une bête imposante, ils décident de l'éviter et empruntent un autre chemin.
Une heure de recherche, un batiment imposant avec la marque des Cannith
Tamon, après examen du journal de Bonal, effectue de nouveau la saisie de codes sur le scellé du bâtiment qui s'ouvre sans problème.A l'intérieur, une gigantesque forge, des coffres, des râteliers d'armes vides, des étagères équipés de pièces forgés disposées de façon symétrique.
Le coffre central attire leur attention : Deux gigantesque golems, poing levés vers quiconque serait en position d'ouvrir le conteneur, regardent immobiles ce qu'ils sont en charge de protéger.

Tamon et Steejans ne se précipitent pas et utilisent une nouvelle fois le journal de Bonal pour y trouver des indices.
Rien
Ils s'attèlent alors à l'examen des lieux. Les étagères présentent des pièces identiques de chaque coté de la pièce. Le coffre présente sur son couvercle des formes géométriques régulières qui représentent des runes naines. Les yeux des golems s'éclairent à l'approche du coffre, mais restent toujours immobiles.

Steejans examine la différence entre les symboles exposés sur les étals et détermine que seule une série est forgée dans le même métal que le coffre : Ils utiliseront ces marques comme clef.

Alors que Tamon s'apprête à placer les clefs sur le coffre, au dernier moment Steejans lui demande de les placer de droite à gauche, sens dans lequel il pense que les nains apposent leurs runes. Les yeux des golems rougissent de plus en plus, et s'éteignent alors que la dernière rune est posée, provoquant l'ouverture du coffre. A l'intérieur se trouve un canevas de la taille d'une main, en adamantite.
L'objet qu'ils sont venus chercher
"Ne perdons pas plus de temps ici, je ne suis guère rassuré."

vendredi 12 novembre 2010

Le noeud de vannes E-213

Shakan file à vive allure dans le labyrinthe des égouts. A plusieurs reprises Steejans, le plus lourdement armuré, provoque un ralentissement de l'avancement.
"Voilà ! Shakan mené ces seigneurs, Shakan mérite récompense."
Une gravure affiche clairement, en haut d'un escalier, la marque E-213. Une pièce d'or file alors dans les mains de la créature.
"Deux pièces d'or de plus pour toi si jamais tu attends notre retour durant deux jours au marché. Si dans deux jours nous ne sommes pas revenus, va prévenir l'aubergiste de l'enclume brisée à la tour Maçon dans le Bas Dura, réclames lui ta récompense."
Après plusieurs tentatives d'explications, Shakan fini par comprendre les besoins exprimés et rassemble suffisamment de patience pour ne pas courir récupérer une récompense à l'auberge les minutes qui suivent la descente des aventuriers dans les escaliers.
Une présence.
Trop tard, Steejans se retrouve un couteau sous la gorge, surpris par la discrétion irréelle d'un bandit. Un forgelier fait son apparition plus loin dans le couloir, accompagné de deux féraux.
"Donnez moi ce journal et aucun mal ne vous sera fait, je n'ai ni l'envie ni le temps de vous tuer."
Quelques secondes plus tard et Tamon décoche une flèche de son arbalète de poing pour libérer son compagnon, se qui se couronne d'un succès innattendu.
A peine libéré Steejans ordonne à Tamon de s'abriter au coin d'un couloir pour se protéger de la visée des archers, puis prend sa suite et se place en embuscade.

La technique s'avère payante et seul le forgelier fait face après qu'un premier archer tombe sous un terrible coup d'épée, surpris par cette stratégie.

Rapidement, le combat tourne à l'avantage des aventuriers et le dernier archer prend la fuite au moment ou la créature de métal s'effondre au sol.

En route pour les bas fonds

Tamon, natif de Sharn, dirige Steejans directement vers la tour Maçon et commence à s'enfoncer dans les étages inférieurs, dans un premier temps grâce aux sièges volants, puis dans un deuxième temps par un moyen bien plus conventionnel : les escaliers.

Plusieurs heures de marche, plusieurs rencontres, de plus en plus éparses et mystérieuses, et les voilà maintenant seuls à errer dans les bas fonds, bas fonds envahis par endroits d'une épaisse fumée issue des forges et de l'industrie bouillonnante de Sharn.

Voilà maintenant qu'ils réalisent que la recherche sera beaucoup plus délicate que ce à quoi ils s'attendaient. Les bas fonds se révèlent être un vrai labyrinthe dans lequel ils perdent leurs repères.

Au bout de quelques heures, une effervescence semble émaner au détour d'un couloir, puis finalement, de la lumière, et de plus en plus de voix qui s'élèvent ci et là.
Tout est la ! Tout ce dont vous avez besoin ! Shakan.... le Rois du marché de la Fouine. Chez Shakan tout y est !
Les aventuriers sont en présence d'un marché au puce ou règne le désordre et la crasse. Les marchandises exposées probablement toutes issues des détritus des étages supérieurs, desquels ont déjà été supprimés les pièces les moins répugnantes.
Une présence les observe.
Non, j'ai du rêver penses alors Tamon. "Allons voir ce marchand".
"Chez Shakan, c'est pas banal ! Vous.... vous.... vous avez besoin de corde !"
La créature gobline semble fouiller dans ce qui lui sert de comptoir, tout en observant la réaction de ses deux clients potentiels.
"Non..... c'est de la lumière dont vous avez besoin.... pour mieux voir les marchandises de Shakan et dégoter d'autres merveilles !"
Les aventuriers, dépités, après quelques recherches naïves dans les trésors exposés par Shakan, se décident à poursuivre leur chemin.
Encore une présence.
"Steejans, tu as vu ?"
"Oui, des féraux, enfin je crois"
"C'est la deuxième fois que je les remarque, ils sont partis..."
Encore une heure de marche, une heure à tourner en rond, une heure à ne savoir se retrouver dans les méandres impossibles des lieux. De nouveau de la lumière.
"Shakan, le Roiiiiis du marché ! Le rois des fouines, c'est Shakan !"
Les aventuriers se résignent alors et retournent voir cette créature pour lui demander leur chemin.
"Connais tu les lieux ici ?"
La créature semble ignorer les aventuriers et farfouille dans ses étals.
"Des torches ! Vous voulez des torches !"
 "Non, nous ne voulons pas de torche ni rien d'autre...." exaspération.
"Eclair dans les yeux du Kobold. Rien ? Vraiment ? DOmage, Shakan aurait peut être pu vous servir de guide"
De longues négociations plus tard, les aventuriers finissent par réussir à acheter les services de Shakan pour 2 pièces d'or, et se dirigent à la suite du vendeur plus loin dans les égoûts.

jeudi 11 novembre 2010

Rencontre à l'Auberge

Steejans et Tamon se rendent tous deux dans les bas quartiers de Sharn. Trop occupés à s'interroger sur les événements de la veille, ils ne se rendent que très peu compte de l'ambiance atroce qui règne dans ce quartier.
L'auberge de l'Enclume Brisée, enfin.... 
A l'intérieur, peu d'activité et une impression immédiate de bien être envahi les aventuriers, effets probables de la présence d'une tenancière de la maison Ghallanda.
"Errana, pour vous être agréable", dit-elle en invitant discrètement les aventuriers à se diriger vers le fond de l'établissement.
Une femme richement habillée semble observer l'arrivée des protagonistes, un léger air de suffisance mêlé d'impatience et de curiosité se lit sur son visage. Derrière elle, un garde du corps dont la corpulence correspond au messager de la veille. Un chuchotement inaudible à l'oreille de la dame, et un sourire se dessine sur ses lèvres.
"C'est donc vous que j'attendais, bien. Il semble que vous ayez assisté à la scène du meurtre et que vous vous soyez débarrassé du meurtrier, je vous en remercie. Bonal était en relation avec moi, nous étions sur le point de découvrir des éléments importants en rapport avec ma famille. Il m'a signalé hier qu'il avait fait une découvert majeure et nous devions nous rencontrer ce jour.... mais cette rencontre n'aura pas lieu. Pardonnez moi, j'ai oublié de me présenter, Eleydren d'Cannith, je travaille pour la Baronne Jorlanna. Expliquez moi en détail ce qui c'est passé s'il vous plait."
 Steejans et Tamon, après quelques négociations, arrivent à s'assurer qu'ils seront récompensés et parlent finalement du journal vierge. Dame Eleydren s'en empare avec envie et en commence l'examen, munie de lunettes qu'elle sort de sa tunique.
Des lettres apparaissent jusquà ce que l'ouvrage soit rempli d'annotations. Une protection proposée par la maison Sivis probablement...
Dame Eleydren examine l'ouvrage plusieurs minutes et fait servir un pichet de vin d'une qualité surprenante vu le quartier, puis fait signe à son garde pour qu'il laisse sur la table une bourse de 500 pièces d'or.
"Voilà au moins une bonne nouvelle. Bonal a pris note de ce qu'il voulait me dire avant de venir. Je crois qu'il avait enfin retrouvé l'endroit ou ma famille à caché un ancien canevas, perdu depuis des générations. Vous m'avez aidé jusque la, et vous avez fait vos preuves en vous débarrassant de ce forgelier. J'aurais une mission à vous confier, mission qui consiste à aller récupérer ce canevas, dans les bas fonds de Sharn. Vous serez payé 1000 pièces d'or si vous acceptez, chacun."
Quelques discussions s'en suivent, principalement sur les raisons qu'a cette dame de demander l'aide au personnages alors qu'elle appartient à une maison puissante et influente. Dame Eleydren explique alors rapidement la situation des Cannith, maison anciennement basée au Cyre. Son dirigeant et les membres les plus influents ont tous étés tués le jour du Deuil. Aujourd'hui sont apparus trois branches, chacune essayant d'imposer sa direction. Avoir recours aux personnages pour la mission est gage de discrétion, et lorsque le canevas sera en possession de la barrone Jorlana, ce sera l'occasion pour elle de jouir d'une position politique favorable.

Des précisions sont par la suite demandés sur la mission, et Dame Eleydren donne l'intégralité des informations en sa possession. Elle sait qu'un groupe de forgeliers, probablement à la solde d'un renégat, semble vouloir s'accaparer de ce canevas.

La lecture du livre indique aux aventuriers de se rendre à la tour Dorasharn ou leur exploration des bas fonds devra les conduire au nœud de vannes E-213, vanne se situant à proximité d'une entrée condamnée menant à un ancien quartier. Bonal pensait que ce quartier abrite la forge renfermant le canevas.

Steejans et Tamon ne perdent pas de temps et commencent à rassembler leur équipement.

Explications avec les gardes

Les aventuriers exposent rapidement les faits sans tenter une quelconque action suspecte. Rapidement, des témoins situés aux fenêtre des tours sont interrogés et accréditent la version des aventuriers.

Les aventuriers remettent les papiers d'identité de la victime aux forces de l'ordre mais gardent en leur possession le journal. Malgré leur innocence apparente, ils sont emmenés au poste de garde ou sera pris note des faits en leur présence.

Deux heures plus tard, de nouveau libres, ils croisent une silhouette énigmatique "Vous voulez savoir ce qu'il en est ? rendez vous demain à la Tour des Maçons, l'auberge de l'Enclume Brisée, Bas Dura, tout vous sera expliqué et une récompense vous sera donnée pour ce que vous savez".

A peine eurent t ils le temps de comprendre le message que la silhouette avait disparue. Tamon eu tout de même le temps de remarquer durant cette rencontre la présence du symbole de la maison Cannith.

Le lendemain, aux aurores, les aventuriers décident de se retrouver à Dura Médian afin d'aller ensemble au point de rendez-vous.

Un corp inerte sur le chemin

Tamon est le premier à apercevoir sur le sol d'un pont une silhouette allongée, inerte. Un rapide examen montre des traces de lutte et une blessure fatale assenée à la nuque de l'homme, dont la position est caractéristique d'une chute d'un pont supérieur, ne lui laissant aucune chance de survie.

Tamon, habitué à Sharn dont il est natif, regarde rapidement aux ponts qui les domine et aperçoit une silhouette qui s'y faufile. Steejans fouille le corp et récupère sur ce dernier un livre, probablement un journal, ainsi que les papiers d'identité de la victime.

Au moment ou tous deux s'apprêtaient à consulter les documents, un forgelier encapuchonné s'adresse a eux : "Laissez ceci, cela m'appartient et je n'ai pas le temps de vous expliquer".

L'arme du forgelier, maculée de sang,  incite les deux aventuriers à poser plus de questions, usant rapidement la patience de la créature mécanique qui les prend alors pour cible. Grâce à une synchronisation inattendue de leurs compétences, le forgelier, pourtant massif, est défait en peu de temps.

Le bruit provoqué par le combat et probablement le bruit de la chute de l'homme inerte attire alors les regards des tours adjacentes. Tamon examine rapidement les papiers d'identité de la victime et apprend qu'il se nomme Bonal Geldem, visiblement universitaire de Morgrave, spécialisé dans l'époque pré-Galifar. Le journal quand à lui semble vierge.

...Des bruits de pas....

Huit nains lourdement armurés aux couleurs de Sharn arrivent sur les lieux, l'un prend alors la parole d'une voix autoritaire : "Sergent Drom, ne bougez plus, lâchez vos armes."

Eberron - Début de la campagne

Le Royaume des 5 Nations sort d'une guerre fratricide, guerre qui a marqué l'histoire d'Eberron et changé à jamais son apparence.

Aundair a perdu les Confins d'Elden, Breland a vu naitre les Marches de l'Ombre ainsi que le royaume de Droam, Karrnath n'a pas réussi à conserver les Plaines de Talante, Thrane, presque inchangé, a tout de même vu ses montagnes les Pointes Noires annexées mais a récupéré Thaliost anciennement terre d'Aundair.

Bien sûr la plus grosse perte fut celle de Cyre, dévastée par une catastrophe mystérieuse, dont les seules terres rescapées appartiennent aujourd'hui à d'autres nations : Valenaar et Darguun.

Le jour du deuil annonça d'une terrible catastrophe la fin de la guerre, catastrophe détruisant tout sur son passage et laissant les terres Cyréennes dévastées et inhospitalières. Il est dit aujourd'hui de ces lieux qu'ils ne sont plus habités que par des créatures monstrueuses, des abominations et des forgeliers renégats.

Nous sommes le 20 Olarune 999,  soit 5 ans très exactement après le Jour du Deuil. Nous sommes à Sharn, la cité des tours, qui organise comme chaque année une commémoration de l'événement. Il fait nuit, il pleut, les ponts sont déserts dans le Haut Menthis, la plupart des universitaires probablement affairés à leurs recherches ou exposés.

Déserts, à l'exception de deux silhouette qui arpentent les lieux, en direction d'une auberge de Dura Médian. Steejans, un guerrier Cyréen rescapé, et Tamon, un Tieffelin au regard sombre.